
Refuser de travailler 2 jours de suite le week-end, c’est compliqué à faire comprendre à certains clients quand une mise en production se prolonge. Un commercial d’astreinte peut permettre d’avertir le client sur ce qui n’est pas autorisé.
Une expérimentation a duré 2,5 mois, et se termine, mais nous considérons que tous les salariés concernés n’ont pas reçu une information claire.
Pourquoi cette alerte ?
Des témoignages directs avaient eu lieu concernant des astreintes compliquées pour les salariés de Nantes et Niort. Lors des échanges entre élus (via le CSE Central) nous avons remarqué que la situation était réelle et avait lieu un peu partout sur le territoire.
Un peu de vocabulaire (et un rappel de la loi) pour bien comprendre
(Ceci est un extrait du Guide des salariés par les élus du CSE)
Les Heures Non Ouvrées au sein de Néo-Soft Services sont de 19h à 7h en semaine, et le week-end.
En cas de travail sur des HNOs, il faut différencier les astreintes (vous pouvez être appelé) et les interventions programmées (vous devez travailler).
Les règles à respecter concernant les repos (et nombre d’heures/jours maximum de travail) :
- 10 heures de travail par jour maximum;
- Repos minimum de 11 heures entre 2 journées de travail;
- Pas plus de 42 heures par semaines sur 12 semaines consécutives;
- Pas plus de 48 heures par semaines;
- Repos entre 2 semaines de 24+11 heures minimum.
- Nécessité d’avoir au moins 35h.
Quel est le sujet ?
Certaines interventions (notamment lors des Mises En Production) doivent être réalisées le week-end ou de nuit (en HNO). Parfois il est difficile de se conformer aux horaires réglementées (durée de repos, travail maximum quotidien, hebdomadaire).
Cependant le collaborateur doit mettre fin à l’intervention dès lors que le nombre d’heures travaillées atteint les limites légales en avertissant par mail le client et le manager Néo-Soft.
Notre demande
Les élus du CSE Central réclament la mise en place d’un manager d’astreinte (la Direction l’a appelé commercial d’astreinte) au niveau de l’entreprise, car un salarié qui travaille un samedi et dont le client le pousse à travailler le dimanche, ce qui mettrait l’entreprise en faute, n’a plus de manager pouvant refuser cette demande.
Un seul commercial d’astreinte pour tout Néo-Soft Services devrait être suffisant.
Pour rappel la vraie solution pour les Mise En Production (MEP) est le doublement des postes réalisant ces opérations.
Comment les élus ont-ils averti la Direction ?
Le CSE Atlantique (réunissant notamment Nantes et Niort) l’a inscrit à l’ordre du jour des réunions CSE. La Direction a souhaité que ceci soit décidé nationalement via le CSE Central.
Ceci a donc été inscrit à l’ordre du jour où CSE Central : 1 fois en 2023, 2 fois en 2024, et non traité par la Direction par manque de temps (précisément 22 novembre 2023, 24 septembre 2024 et 16 novembre 2024). Puis en 2025. Il a alors été annoncé une expérimentation pour second trimestre 2025.
Qu’est ce que la Direction a mis en place (mai à mi-juillet 2025) ?
Chaque salarié concerné par une intervention programmée le week-end a reçu (ou aurait dû recevoir) un mail sur sa boîte professionnelle, l’avertissant de la possibilité d’appeler un numéro de téléphone, pour toute difficulté à faire respecter l’obligation de repos.
Cette expérimentation a démarrée début mai et s’est terminé mi juillet.
Pourquoi nous considérons que l’expérimentation est insuffisante ?
- La durée de l’expérimentation était insuffisante.
- La communication n’était pas adaptée, car insuffisante : il aurait fallu d’abord avertir tous les salariés de l’expérimentation, puis envoyer un mail aux salariés.
- Un planning accessible sur sharepoint plutôt qu’un mail hebdomadaire aurait été plus simple pour les collaborateurs, qui utilisent peu leurs boites mail Néosoft
- Parfois l’assistante oubliait d’envoyer le mail.
Pourquoi la Direction souhaite arrêter (d’après nous) ?
- Le coût de l’organisation (bien avertir tous les salariés concernés)
- Le coût du montant versé au commercial d’astreinte.

Notre plan d’action
Il nous faut dans un premier temps vérifier si la communication a été faite convenablement aux salariés concernés :
- Vérifier si la période était réellement de 2,5 mois
- Avoir une copie des mails envoyés par les assistantes aux salariés concernés avant l’entretien,
- Contacter dès salariés concernés pour savoir si tout était bien clair pour eux.
Il nous faudra aussi obtenir les données chiffrées lors du prochain CSE Central (septembre 2025) et continuer de demander la prolongation, au moins jusqu’à fin 2025, de ce dispositif.
Plan d’action « durci »
Si nous constatons que la Direction ne ré-ouvre pas l’expérimentation, malgré de nombreux dysfonctionnements depuis des années (et des salariés qui peuvent être en faute s’ils veulent satisfaire le client, sans comprendre les conséquences potentielles de ce non respect du droit du travail), nous avertirons directement l’inspection du travail, et nous avertirons les salariés via un tract et des questions récurrentes en CSE.
Si vous êtes concernés, vous pouvez avertir la CFDT Néo-Soft Services
Si vous avez été dans cette situation ou qu’une intervention est prévue et que vous avez un doute, vous pouvez nous contacter. Nous garderons une confidentialité totale sur votre situation, mais nous verrons ensemble comment éviter compliquées qui vous exposent à de lourdes sanctions.
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